Taxes en tous genres

EW... enfumeur bis !

Le nain a trouvé un super moyen de ne pas augmenter les impôts : il en crée de nouveaux.

Il joue comme toujours sur les mots : s'il n'a en effet pas augmenté les impôts existants pris séparément, la charge globale des impôts et taxes est, elle, bel est bien en augmentation.

Il ma fait penser à ce bandit qui s'était engagé à « ne pas tuer une seule personne ». Il a tenu promesse en tuant tout le monde.

EDF, le mensonge de l'augmentation

(Mediapart)
"Car derrière les 1,9% de hausse de tarifs de l'électricité – une hausse raisonnable comme l'a soutenu avec aplomb la ministre des finances, Christine Lagarde –, se cache en fait une révolution tarifaire que le gouvernement n'a pas le courage politique d'assumer. En pleine crise, il met à bas une partie du système français. A la lecture de leurs prochaines factures, de nombreux ménages vont commencer à mesurer l'ampleur de la cachotterie. Pour eux, les augmentations pourraient s'élever à 6% voire 10% par an. Dans la droite ligne des 20% de hausses sur trois ans demandés par Pierre Gadonneix."

Mais contrairement à ce qu'il (le gouvernement) dit, le système régulé n'est pas interdit par la Commission européenne. L'Autorité de la concurrence le rappelle dans son avis très sévère sur la modification des tarifs."

L'Europe sert encore de prétexte aux opérations obscures

" Tout est fait dans l'opacité, dépendant de l'arbitraire étatique ou de la technostructure. «Une telle solution n'est pas satisfaisante, car elle ne répond pas à l'objectif de transparence assigné au texte et prive les consommateurs de sécurité juridique», note-t-elle.

Ces remarques n'ont pas été entendues. Le gouvernement a désormais les mains libres pour organiser le marché de l'électricité comme il l'entend. Les appétits privés qui lorgnent sur la rente nucléaire que se sont constitués les Français depuis les années 1970 vont pouvoir intensifier leurs pressions. Ils ont toutes les chances d'être satisfaits"

Addendum à "Abus de pouvoir"?

Miaou a écrit:

Addendum à "Abus de pouvoir"?

Oui. Et même un tome 2 si d'autres lièvres de ce genre sont levés dans l'avenir.

La taxe carbone pourrait compenser la réforme de la taxe professionnelle

NOUVELOBS.COM | 17.08.2009 | 13:35


Christine Lagarde affirme que le manque à gagner pour l'Etat lié à la réforme de la taxe professionnelle, qui entrera en vigueur en 2010, pourrait être compensé en partie par les recettes de la future "taxe carbone".




commentaire:ben tiens donc!!! alors comme ça la taxe carbone n'est qu'un supplétif de la TP? drôlement écologique et équitable , ce machin....on s'en doutait un peu ...le "Mister Pingouin" doit être un peu dépité... enfin s'il lui reste assez de neurones pour s'en rendre compte..et j'aimerais bien avoir la réaction des écolos, d'abord la nôtre, Lepage, qui est pour cette taxe, ça lui fait quoi? quand à DCB qui félicitait Sarkozy, il en dit quoi?parce que à mon avis , la redistribution vers les ménages sera la partie congrue du sytème...

Il n'y aura pas de redistribution...

Fillon assure que la taxe carbone "sera mise en oeuvre"

Ben oui, il faut bien faire rentrer des sousous dans la caicaisse.

tu as entièrement raison dnas ton com sur l'article sur DCB et la taxe carbone.
DCB aussi d'ailleurs : çà devrait être redistribué pour aider à passer à des modes de vie plus "vert"-ueux .... sauf que comme la vignette, la journée de dolidarité etc ... çà ne fera que remplir les caisses de l'état sans rien en retour.
Et ainsi les moins aisés seront pénalisés 2 fois : une fois en ayant des modes de chauffage (fioul) ou de déplacement (voiture) qui leur couteront de plus en plus cher et une autre fois en ayant pas les moyens et aucune aide pour se tourner vers les solutions alternatives (solaires, bois, voitures moins polluantes)

Ce projet de taxe carbone annonce encore un truc brouillon et mal ficelé. On nous dit qu'il faut taxer les émissions d'énergie au nom de l'avenir de la planète. Et dans le même temps, on nous dit que cette taxe servira à baisser les prélèvements obligatoires, ou à baisser les cotisations sociales (j'imagine la part patronale), voire compenser la dimution des recettes liée à la suppression de la taxe professionnelle. En clair, on a l'impression d'une sorte d'alibi écologique comme prétexte à tout autre chose.

On doit ajouter que cette taxe est d'autant moins efficace pour modifier nos comportements que nos émissions de CO2 dépendent très largement de choix antérieurs dont nous sommes en réalité les prisonniers.
Par exemple, quelqu'un qui aurait acheté une chaudière au fioul cette année pour chauffer sa maison sera contraint de payer une taxe sur chaque litre de fioul consommé pendant pendant 20 ans (ce qui est complétement stupide).
En réalité, une politique incitative efficace devrait inetervenir en amont afin d'orienter le consommateur sur les alternatives les moins polluantes au lieu d'intervenir en aval comme la future taxe carbone.
Cependant, à ce stade, deux problèmes se posent. Il faut d'une part que les alternatives existent, et d'autre part, si elles existent, elles sont souvent plus chères pour le consommateur, ce qui suppose un soutien financier en direction des utilisateurs pour les rendre attractives et développer le marché.
C'est pourquoi, je souhaiterais que le MODEM s'oriente davantage vers la mise en oeuvre des systèmes de bonus-malus d'autant plus efficaces 1) qu'ils pénalisent et récompensent en même temps les comportements en amont, et 2) qu'ils posent de fait la question des alternatifs possibles car les recettes obtenues sur un malus doivent servir à financer le bonus pour quelque-chose qui en principe existe, et qu'il faut promouvoir.

Il faut absolument s'opposer au projet actuel où,
1) on taxe de manière absurde pour soi-disant changer les comportements (alors qu'on est prisonnier),
2) les recettes récoltées serviront à des motivations qui ne sont pas qu'écologiques.

j'ai écrit un billet sur le sujet, où je propose de n'utiliser l'argent QUE en le redistribuant, et QUE pour acheter des produits écologiques

Au moins, on est d'accord sur un point, il faut que le produit de la taxe soit intégralement affecté à l'écologie. Dans l'état actuel des choses, la redistribution de cette taxe ne peut que mécontenter tout le monde.

Il y a trois problémes pour affecter le produit de la taxe carbone à l'écologie :

. le premier, c'est qu'il faut bien compenser la suppression démagogique de la taxe professionnelle sans quoi les collectivités devront soit augmenter nettement les impôts locaux, soit laisser se dégrader tout ce dont la population locale profite, par exemple les routes mais bien d'autres choses encore.

. le second c'est que l'Etat et certaines collectivités sont déjà surendettés donc ce n'est pas le moment de se relacher sur des prélèvements que ne rentreraient pas directement des les caisses publiques.

. enfin les gouvernants sont suffisamment intelligents et bien renseignés pour savoir que l'écologie c'est de la décroissance, donc au moment où le peuple réclame le retour de la croissance et où le chômage continue de s'aggraver, ce n'est certainement pas la priorité de financer des opérations à sommes négatives non seulement pour l'économie mais aussi pour les emplois qui en dépendent, enfin tant qu'on aura pas changé en profondeur notre système politique.

Le problème de la taxe professionnelle et la taxe écologique ne peuvent pas être liés. L'Etat veut supprimer la taxe professionnelle prétextant tout et n'importe quoi, ça le regarde et qu'il se demmerde avec......(en tous les cas, en laissant les collectivités locales dans le brouillard, l'investissement risque de se contracter même si le gouvernement tient ses promesses de compensation. En période de crise, c'est pas malin).

Enfin, je pense qu'un système comme le bonus/malus que je défends pourrait s'insérer dans une politique industrielle en donnant aux entreprises françaises de réelles opportunités pour développer des produits écologiques, et in fine des emplois.
Par exemple, le lancement d'une nouvelle technologie s'accompagne de production en petites series souvent trop couteuses pour que le consommateur puisse s'y intéresser dans un premier temps (ex premières voitures à hydrogène). En appliquant un bonus, donc en subventionnant le produit dans les premières années on peut ouvrir de nouveaux débouchés pour les entreprises françaises sur leur marché intérieur afin qu'ils puissent passer à terme à une production de masse et en diminuer le prix pour le consommateur.
La voiture électrique sortira de la confidentialité et passera à la production de masse que si le futur acheteur peut trouver des bornes électriques sur tout le territoire. Cela suppose que l'Etat investisse une partie des sommes récoltées sur les bonus dans ces installations. Il est évident que le premier pays qui s'engagera dans cette direction donnera des années d'avance à son industrie nationale dans ce domaine.
Je rappellerai qu'à l'origine, le portable s'est répandue dans le reste du monde à parir de la Norvège et de Suède avec des entreprises comme Erickson et Nokia. Le portable, très couteux à l'époque, avait été rendu obligatoire dans chaque automobile en qualité d'outil de sécurité. C'est à partir de là que des industriels se sont développés pour le plus grand bien de leurs insdustries nationales respectives.

Va dire à une entreprise d'emprunter sur 30 ans pour développer l'électrique avec ce genre de données :

"Le cabinet français Meridian International Research limite la durée d'exploitation du lithium aux environs de 2015, date à laquelle il ne restera que 234.000 tonnes de lithium, soit de quoi alimenter uniquement les téléphones mobiles ou les ordinateurs, mais pas les voitures électriques. Chaque batterie de voiture demande en effet entre 1 à 2 kilos de lithium, alors que les ordinateurs n'en réclament que quelques grammes."

Je crois que cet avis rejoint l'opinion de Warren Buffet sur la voiture électrique. Mais ceci ne doit pas nous empêcher de multiplier les essais, tout en sachant que certaines expériences aboutiront de toute manière à des échecs.
Il faut simplement définir des modalités de partenariat entre le secteur public tout en gardant à l'esprit qu'in fine ce sont les entreprises qui devront endosser l'essentiel du risque économique de chaque projet.
Je note simplement que des entreprises se sont lancées dans la voiture électrique parce qu'elles croient en son avenir (ceci en connaissant probablement tes chiffres sur sur le lithium). Il devient alors de la responsabilité de l'Etat de résoudre certaines défaillances du marché qui pourraient limiter le développement de la voiture électrique (ici la nécessité de développer les bornes ou de mener des recherches fondamentales sur les batteries du futur etc...).
De toute manière, on ne peut pas gagner à tous les coups, et ceci rejoint les problèmatiques des économistes du développement, qui soulignent que des pays qui n'ont jamais connu d'échecs sur des projets économiques sont les pays qui sont restés dans le sous-développement.
C'est finalement un processus de tatonnement assez normal qui peut aussi s'appliquer à une démarche d'innovation dans un cadre écologique. Si on considère le nucléaire, le solaire ou l'éolien. Bien malin celui qui peut dire aujorud'hui quelle sera la solution du futur pour fournir notre électricité.

Je crois que le plus avancé en matière de véhicule électrique c'est Bolloré qui a justement choisi une formule avec location de batteries il me semble, comme ça on pourra faire évoluer les batteries si on trouve autre chose que le lithium, et autre chose une fois que l'autre chose que le lithium sera épuisé...

La solution du futur pour fournir notre électricité sera le solaire ou rien je pense, mais pour le solaire va falloir faire de gros progrès dans les rendements. L'hydrolien peut-être ? Car je vous le rappelle, les seules ressources en quantité quasi-infinie sont le soleil (grosse quantité d'énergie à récupérer), l'air (petite quantité d'énergie à récupérer) et l'eau de mer (quantité d'énergie à récupérer ?).

l'éolien à de l'avenir aussi, pas forcément dans la forme actuelle, mais des projets prometteurs voient le jour

Il me semble que les premiers moteurs diesel avaient été conçus au départ pour fonctionner avec de l'huile végétale. J'imagine qu'à l'époque un scientifique aurait pu tout à fait raisonnablement dire que la surface agricole ne serait pas suffisante pour faire de l'automobile un bien de consommation pour Mr tout le monde. Personne ne pouvait prédire qu'on utiliserait un liquide qu'il suffirait de pomper, et que ça durerait un siècle.
En tous les cas, j'ai pas de boule de cristal pour me prédire l'avenir. Alors Solaire, ou autre chose ? les paris sont ouverts.

libre a écrit:

Fillon assure que la taxe carbone "sera mise en oeuvre"

Ben oui, il faut bien faire rentrer des sousous dans la caicaisse.

Ce serait en effet dommage que le nain sectaire (à ne pas confondre avec un Saint-Nectaire ) ne puisse pas partir en vacances l'année prochaine.

yann 35 a écrit:

Va dire à une entreprise d'emprunter sur 30 ans pour développer l'électrique avec ce genre de données :

"Le cabinet français Meridian International Research limite la durée d'exploitation du lithium aux environs de 2015, date à laquelle il ne restera que 234.000 tonnes de lithium, soit de quoi alimenter uniquement les téléphones mobiles ou les ordinateurs, mais pas les voitures électriques. Chaque batterie de voiture demande en effet entre 1 à 2 kilos de lithium, alors que les ordinateurs n'en réclament que quelques grammes."

Sauf que la technologie des batteries au lithium sera dépassée d'ici quelques années. Il y a en labo plein d'autres procédés plus performants, et presque tous plus écologiques.