Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 2)

juju41 a écrit:

il sera trop tard...

il faudrait peut-être que les militants et électeurs des partis d'opposition demandent à ces partis, d'oublier leurs egos et de se rassembler pour lutter , sinon c'est de la non-assistance à peuple en danger...

Comme disait le Général, vaste programme.

libre a écrit:

Jean-Luc a écrit:

Libre, le localisme vise justement à favoriser la proximité, en taxant les transports inutiles.

Ça j'avais bien compris.

Mais même comme ça, je doute qu'on arrive à avoir des jeans à 2 euros. Les gens seront prêts à payer plus ?

Pour certains produits, ils seront forcément plus chers, donc pas vraiment le choix.
Mais une adéquations des taxes devrait contribuer à lisser cela... ainsi qu'une offre renforcée en emplois de proximité.

Baisse du Livret A : La spoliation continue ... mais l'emprunt se profile !

oui, enfin spoliation, c'est inflation plus 1%, et la loi était comme ça avant, même si elle n'est pas forcement juste


un seuil minimal n'aurait pas fait de mal, mais on peut pas reprocher à Sarkozy de respecter les règles (pour une fois)

Le problème, c'est que l'EDF, la SNCF, etc. s'en battent l'oeil, de ces règles qui ne s'imposent qu'aux petits et n'hésitent pas à augmenter leurs tarifs même en période d'inflation négative. C'est là qu'est la spoliation.

exactement... globalement le pouvoir d'achat est en baisse..

certes, mais ça, c'est le problème du calcul de l'inflation, on le sait très bien qu'il est faussé, que les pourcentages ne représentent pas la valeur réelle des choses

sauf que tout le monde s'en fout

vincent15 a écrit:

sauf que tout le monde s'en fout

Pas ceux qui ont des fins de mois difficile à partir du 2.

oui, je parle des citoyens moyens

Thierry Breton, ministre de l'économie et des finances avait décidé de publier un chiffre d'inflation en fonction du revenu de la personne.
Le panier moyen qui est utilisé par l'Insee pour estimer l'inflation est de moins en moins pertinent car l'évolution de l'inflation n'est plus aussi homogène en fonction des revenus qu'avant.
En effet, un salarié touchant le smic va s'acheter moins de voitures, moins de vacances, moins de produits blancs et gris par rapport aux autres catégories de revenus, mais consacrera une part plus importante dans l'alimentation et il ne faut pas oublier la hausse du loyer car il est rarement propriétaire de son logement (ainsi dans l'ipc, le logement représente 6% du fameux panier alors que pour un ménage locataire, il pèse pour 20% du budget, il suffit de reprendre l'évolution des loyers pour comprendre le problème).
Par exemple, si on prend les ménages aux plus faibles revenus, l'inflation a été de 2.5% en 2006 contre une inflation de 0.8% pour les plus hauts revenus, pour une inflation "moyenne" officielle de 1.5%. On imagine les dégats sur longue période pour certaines catégories de la population si leurs revenus ne fait que suivre l'inflation du panier moyen.
Le départ de Thierry Breton a sonné le glas de la publication officielle des fameuses statistiques en fonction du revenu mais on imagine l'enjeu notamment sur la fixation du smic, car cela signifie une baisse régulière du pouvoir d'achat des smicards depuis des années.

On parle souvent de baisse des prix pour la grande distribution mais la façon dont elle est calculée est, à mon sens, assez importante...

En réalité, l'INSEE dispose d'un panel de produits "type", ceux qu'on retrouve souvent dans les paniers. Ceux-ci sont d'une marque précise, par exemple des yaourts natures Danone. Les grands magasins sont au courant de "l'identité" de ces quelques produits bien sûr.

Il suffit juste pour eux de monter tous les prix sauf ceux concernant ces articles et l'INSEE en concluera que les prix baissent dans les supermarchés... c'est classique, on le ressort souvent.

(source: prof de finance ayant travaillé dans un hypermarché, ça vaut ce que ça vaut mais j'ai souvent retrouvé ça)

M'enfin n'importe qui qui va faire ses courses peut le constater soit même: sans parler de pouvoir d'achat mais en prix brut, désolé mais je paye plus cher les même choses que j'achetais l'année dernière.

"L'Etat est trop endetté et les ménages pas assez. D'ailleurs, il faut tordre le coup à cette idée : s'endetter, pour un ménage, ce n'est pas mal, c'est une confiance dans l'avenir"


(quizz: de qui est cette superbe phrase ?)


à chaque fois que je relis ça je peux pas m'empêcher de rigoler...


N'empêche que maintenant il doit être content alors !

c'est surtout parce que les gens ne peuvent pas faire autrement...le surendettement , avec cette logique là, ce serait "avoir une très très grosse confiance en l'avenir..."

titre du Figaro...

Le niveau de vie des Français s'est sensiblement amélioré

extrait
En 2007, la moitié des Français avait un niveau de vie inférieur à 18 170 euros par an, soit 1 510 euros par mois. Ce critère, qui pondère le revenu disponible d'un ménage par le nombre d'individus qui le composent, était en progression de 2,1 % par rapport à 2006, a révélé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le niveau de vie s'est ainsi amélioré sensiblement plus vite que le revenu disponible, qui tient compte des prestations sociales et du paiement des impôts. Selon les premiers résultats de son enquête sur les revenus fiscaux et sociaux des Français pour l'année 2007, la moitié des ménages bénéficie d'un revenu disponible brut inférieur à 27 630 euros, soit une hausse limitée de 0,87 %. Le revenu disponible moyen par ménage français s'est élevé à 33 100 euros annuels en 2007, contre 32 800 euros en 2006.
Si le niveau de vie s'améliore, le nombre de Français vivant sous le seuil de pauvreté, généralement fixé à 60 % de la médiane du niveau de vie, continue lui aussi d'augmenter. Selon l'Insee, l'Hexagone abritait plus de 8 millions de pauvres, contre 7,8 millions un an plus tôt. Ce nombre est en hausse depuis 2004. Les femmes sont les plus touchées et représentent près de 54 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

commentaire:
la Pravda Sarkozienne .. quoi...
depuis la crise est passée par là...nul doute que le nombre de pauvres aaugmenté.. mais tant qu'il y aura des riches, des retraites chapeau et autres stocks options et Bonus, le Figaro continuera à chanter, que tout va bien en Sarkozie...

De l'art d'exploiter des moyennes qui ne veulent rien dire.

Exemple :
En 2006, 9 personnes avaient un revenu de 10 000 euros, la dixième un revenu de 110 000 €.
Moyenne : 20 000 € par personne.

En 2007, 9 personnes ont un revenu de 9 000 euros, mais la dixième a gagné 129 000 €.
Moyenne : 21 000 € par personne.

C'est ainsi que le gouvernement proclame que le niveau de vie s'est amélioré de 5% alors qu'en réalité 90% de la population s'est appauvrie de 10%.

Les associations d'aide aux démunis croulent sous la demande

La maison à 15 euros par jour, très loin du compte

En plus, Boutin s'est fait bouter hors du gouvernement et depuis elle cherche une nouvelle maison.

Jean-Luc a écrit:

De l'art d'exploiter des moyennes qui ne veulent rien dire.

C'est pourtant ce que tu fais quand tu cherches à minimiser les effets du RSA.

johanono a écrit:

Jean-Luc a écrit:

De l'art d'exploiter des moyennes qui ne veulent rien dire.

C'est pourtant ce que tu fais quand tu cherches à minimiser les effets du RSA.

0,28% d'augmentation du taux de retour à l'emploi : il n'y a pas grand chose à minimiser.

la pondération est vite faite vu la marge pratiquement nulle entre le RSA et le RMI...disons qu'on peut avoir un gars qui ganera 200 euros de plus, et un autre 50 euros de plus...rien de comparable avec la marge entre les plus hauts revenus qui tirent la moyenne vers le haut, alors que la majorité des gens stagnent au plus bas de l'échelle des revenus...
c'est assez cynique de comparer avec le RSA...

juju41 a écrit:

la pondération est vite faite vu la marge pratiquement nulle entre le RSA et le RMI...disons qu'on peut avoir un gars qui ganera 200 euros de plus, et un autre 50 euros de plus...rien de comparable avec la marge entre les plus hauts revenus qui tirent la moyenne vers le haut, alors que la majorité des gens stagnent au plus bas de l'échelle des revenus...
c'est assez cynique de comparer avec le RSA...

Sans compter les RSAistes qui se retrouvent plus pauvres qu'avant parce que la CAF prétend déflaquer des ressources jusque-là non prises en compte. Et ça, ça n'a jamais été annoncé ! Et ce n'est pas davantage pris en compte dans les calculs officiels.