Espace de discussion pour tous les sympathisants du Mouvement Démocrate |
|
| Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) | |
|
+48democ-soc Alien64 johanono Urban Christine41 Miaou pourleboss melpat Prouesse modorange Narm toutoune librecour Dakota airlane hloben Bop ptitou29 yann 35 rêve orange mélanie Alain BERTIER nanou40 Korigan Hugo Fabiolo modem66 RONAN pascal47 Europium Nadette Aptien d'avalie noire raimo Eon755 signora khany Antonin LaChouette kinette ArnaudH marco11 Jacqueline25 nitou86 up9 Paladur Jean-Luc juju41 52 participants | |
Auteur | Message |
---|
juju41
Nombre de messages : 42846 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Jeu 13 Déc 2007 - 21:38 | |
| 5 sur 5! il me semblait bien que c'était déjà en route ce truc, mais peut-être pas avec une base de remboursement si basse. | |
| | | signora
Nombre de messages : 17200 Localisation : lyon Date d'inscription : 15/07/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Jeu 13 Déc 2007 - 22:46 | |
| Si sur cette base là. | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Jeu 13 Déc 2007 - 23:04 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- raimo a écrit:
- J'ai entendu sur RTL ce matin que Sarko avait une nouvelle idée pour améliorer le pouvoir d'achat.
Il va favoriser le dévellopement du "low cost", les produits à bas prix. Évidemment, il n'est pas au courant que les foyers à petit budget y font déjà l'essentiel de leurs emplettes... Il n'est pas au courant non plus que les prix "low cost" portent sur des produits différents servis avec des services très inférieurs (assortiment de 1000 articles au lieu de 30000, présentation style hangar, etc); ils ne permettent donc pas d'augmenter le pouvoir d'achat. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 9:26 | |
| Oh, si, ça va augmenter le pouvoir d'achat des classes moyennes : encouragées par le nabot, elles vont moins rechigner à aller voir chez Lidl, Aldi, Ed et autres et y feront quelques achats auparavant effectués chez Carrefour ou Auchan, économisant une centaine d'euros par mois, qui pourront leur servir ailleurs.
Mais Naboléon ne fait qu'annoncer le démarrage d'un train qui roule déjà depuis un moment. Du flan, donc... | |
| | | khany
Nombre de messages : 818 Date d'inscription : 13/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 10:42 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- Oh, si, ça va augmenter le pouvoir d'achat des classes moyennes : encouragées par le nabot, elles vont moins rechigner à aller voir chez Lidl, Aldi, Ed et autres et y feront quelques achats auparavant effectués chez Carrefour ou Auchan, économisant une centaine d'euros par mois, qui pourront leur servir ailleurs.
Mais Naboléon ne fait qu'annoncer le démarrage d'un train qui roule déjà depuis un moment. Du flan, donc... y a effectivement déjà un moment que la classe moyenne que je suis les fréquente et que j'y croise des costumes-cravattes ! | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 13:17 | |
| la tribune 14/12
prix à la hausse L'inflation gagne toute l'Europe Dans la zone euro, l'inflation a finalement atteint 3,1% en novembre, selon les données révisées d'Eurostat. L'Espagne, avec un taux de 4,1%, fait encore plus fort que l'Allemagne.... On savait que l'Espagne, qui bénéficie toujours d'une forte croissance économique, risquait la surchauffe. L'accélération de l'inflation vient d'être confirmée ce vendredi. En novembre, le taux s'élève à 4,1% sur douze mois, contre 3,6% en octobre.
Et ce sont, comme partout en Europe, les prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers qui sont responsables de cet envol. Le prix du lait, par exemple, a gagné près de 20% en un an en Espagne. Le tout ne faisant que peser sur la compétitivité des produits "made in Spain"....
L'Allemagne vient elle aussi de décevoir. Publié vendredi matin, le taux d'inflation outre-Rhin est encore, à 3,1%, plus élevé que ne le craignaient les analystes. Sans oublier l'Autriche où la hausse des prix s'est accélérée en novembre à 3,2% en glissement annuel, après 2,8% en octobre, son plus haut niveau depuis mai 2001.
Les prix s'envolent aussi en France. La hausse, publiée jeudi, est toutefois moins forte que dans le reste de la zone euro. Le taux français se situe à 2,6% en données harmonisées, tandis que l'indice dans toute la zone euro vient, selon les dernières données d'Eurostat, d'être révisé en hausse à 3,1% en rythme annuel en novembre.
Autant dire en tout cas que l'on est loin de l'objectif de hausse des prix fixé par la Banque centrale européenne (BCE), toujours fixé à 2% ... D'ailleurs, Yves Mersch, président de la banque centrale du Luxembourg et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, affirme dans un éditorial du rapport de sa banque que "le Conseil des gouverneurs agira de manière ferme et en temps opportun pour éviter la matérialisation d'effets de second tour et des risques pour la stabilité des prix à moyen terme". Il s'agit de s'assurer que la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires ne s'incruste pas dans l'inflation, un thème qui revient de manière récurrente dans les propos du président de la BCE, Jean-Claude Trichet.
Le phénomène de l'inflation ne semble cependant pas limité à l'Europe. Les Etats-Unis s'inquiètent aussi d'une hausse des prix. L'indice des prix à la consommation sera rendu public ce vendredi après-midi. Après une hausse mensuelle de 0,3% en octobre, les experts s'attendent à une progression de quelque 0,6% pour novembre... | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 13:25 | |
| C'est pas bon du tout ça... en plus d'un euro fort, de prix de matières premières qui augmentent, en plus ils vont nous augmenter les taux d'intérêt pour combattre l'inflation... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 13:31 | |
| Agoravox 14/12
Il faut défendre l’APA dans sa forme actuelle ! Mon précédent article sur l’amendement Marini-Charasse concernant l’APA, heureusement suspendu pour l’instant, a suscité nombre de réactions si bien qu’une explication supplémentaire s’impose. Rappelons l’objet de la dispute, un amendement voté en sauvette par le Sénat, visant à permettre aux départements de récupérer l’APA versée au bénéficiaire en sollicitant les héritiers lorsque les successions sont supérieures à 100 000 euros. A noter le cafouillage avec la fiscalité sur la succession qui accorde un abattement de 150 000 euros par héritier. Cette chose dite, il faut examiner les différents volets liés à l’APA, ce qui relève du social, du collectif, des enjeux de société, et ce qui engage le vécu des personnes concernées avec leurs proches.
Deux précisions. L’APA a remplacé la PSD, prestation spécifique de dépendance, alors récupérable sur les successions selon les critères retenus par le législateur. L’APA a été votée sous le gouvernement Jospin et alors que la non-récupérabilité sur les successions a été acquise grâce à la pression du Parti communiste. Cette disposition a changé beaucoup de choses au niveau des familles. Bien des personnes âgées, de condition modeste ou moyenne, soucieuses de leur progéniture, propriétaires d’un logement, étaient réticentes à l’idée de solliciter une aide qui serait décomptée lors de la succession. On peut convenir que le principe que la récupération des aides sociales soit entré dans les mœurs de l’administration. Il n’en reste pas moins que ce principe n’est pas éternel et qu’il devrait être discuté car au vu de cette provocation des sénateurs sur l’APA, un grand débat démocratique s’impose sur ce sujet. Toujours est-il que l’APA a connu un succès qui ne doit pas étonner car la France vieillit, en nombre et en année grâce aux progrès médicaux, si bien que la dépendance des personnes âgées devient un problème de société autant qu’une source d’inquiétude pour les personnes concernées et leurs proches.
Dans les temps anciens, les vieux restaient à la maison où, souvent, ils finissaient leurs jours. A notre époque, les choix de la plupart sont différents si bien qu’une seule alternative est possible, ou bien la maison de retraite, ou bien le maintien à domicile, qui est rendu possible si une aide pour les tâches quotidiennes est proposée. Inutile de préciser que le maintien à domicile est la solution privilégiée par la plupart pour des raisons évidentes de confort de vie. Quant aux maisons de retraite, ce n’est pas franchement une solution optimale, mais heureusement que ces établissements existent. Et si le choix est large, l’éventail des tarifs l’est tout autant si bien que bien souvent, les établissements accessibles aux personnes à la retraite modeste ne sont pas des hôtels trois étoiles et se situent en général dans des zones reculées. Un séjour dans ce type de maison peut engloutir la totalité d’une pension. Il ne reste plus rien pour quelques petits plaisirs car ce n’est pas parce qu’on est vieux qu’on doit devenir un légume qui dort, se lève, mange, regarde la télé et dîne ! Le maintien à domicile offre un tout autre confort. La personne âgée continue à pouvoir s’offrir quelques « caprices » bien mérités après avoir travaillé, élevé des enfants, et même œuvré dans des associations. La petite vieille, elle aime parfois s’offrir du saumon fumé, un éclair au chocolat de chez son pâtissier, manger le pain artisanal de son boulanger, gâter ses petits-enfants. Son regard souvent éteint s’illumine lorsque son fils vient lui installer le sapin de Noël et que les lumières enguirlandées diffusent des couleurs qui lui réchauffent le cœur, etc. Pour reprendre une fameuse formule, plutôt que d’ajouter des années à la vie, il faut ajouter de la vie aux années. Et l’APA, ça sert essentiellement à ça ! A soulager les personnes de condition modeste d’une charge financière trop lourde si elles devaient assumer en totalité le montant d’une aide spécifique tarifée à 18 euros de l’heure par les organismes agréés. Faites le compte pour une pension de 1 000 euros et vous verrez ce qui reste. Le barème de l’APA prévoit quatre seuils de dépendances siglés de GIR4 à GIR1, soit 492 euros par mois pour atteindre 1 148 euros par mois dans le cas du GIR1, cas extrême de la perte totale d’autonomie mentale et motrice. En fait, c’est surtout en GIR1 et GIR2 que l’APA est attribuée en correspondant à un minimum de qualité de vie, autrement dit, quand la dépendance est partielle et que la vie s’ajoute aux années. Pour info, les données de l’Allier indiquent respectivement 1, 13, 21 et 64 % d’inscrits dans les GIR. La dépendance partielle représente donc 86 % des dossiers.
Quel est le montant de l’APA ? Il est simple à calculer. C’est ici que ça se passe. Prenons le cas de la prestation la plus courante, le GIR4. Voici les pourcentages de participation de la personne et les montants versés par le département en fonction de la pension mensuelle ou de la retraite d’une veuve.
625 euros par mois, (minimum vieillesse), 482, 0 %
800, 444, 8 %
1 200, 352, 26 %
1 500, 284, 41 %
2 000, 169, 65 %
3 000, 48, 90 %
Il y a deux seuils à retenir, le plancher du minimum vieillesse (avant c’était le Smic) qui accorde le maximum, soit rien à débourser, et un autre plafond au-dessus duquel la participation du bénéficiaire ne peut être inférieure à 90 %. Autrement dit, une milliardaire en revenus annuels peut prétendre à toucher 48 euros par mois si elle fait une demande d’APA qui sera instruite et acceptée conformément à la loi. C’est son droit. Et le droit doit être respecté !
Avant d’arriver au terme de ce billet, il n’est pas inutile de mettre en avant quelques données d’ordre démographique et logistique. L’APA répond à une nécessité cruciale au vu des évolutions actuelles et si les départements mégotent sur ces histoires de succession, qu’ils calculent ce que le transfert en maison de retraite des deux tiers des bénéficiaires coûterait, car il faudra bien les construire, ces places qui font défaut. A cela s’ajoute la détresse de familles inquiètes de voir les sommes récupérées tandis que le coût d’un tel établissement, s’il est assumé pour partie par les enfants, risque de peser lourd dans ce sacro-saint pouvoir d’achat. Bref, l’APA répond parfaitement à l’exigence de justice sociale. Récupérer les aides sur les successions serait une entorse aux principes les plus élémentaires de la solidarité redistributive. C’est aisé à comprendre.
On admettra, raisonnablement, que la valeur d’un bien immobilier est en relation avec les revenus passés d’un ménage et, par voie de conséquence, de la pension d’une veuve qui n’a pas travaillé, ou de sa retraite. Peu importe. Il faut poser les prémices d’un raisonnement. Voici un exemple édifiant. Deux cas se présentent. Celui d’une personne ayant 2 000 euros de revenus, bénéficiant d’une APA de 169 euros, versée pendant 100 mois, soit une somme de 17 000 euros. Son logement est estimé à 400 000 euros, plus 80 000 en assurances-vie. Il y a trois héritiers. Ils ne paieront aucun droit de succession et devront rembourser les 17 000 euros d’APA. Prenons le cas d’une dame ayant 800 euros de revenus. C’est une pension de réversion, son époux avait 1 600 euros de retraite. Il était technicien dans une PME. Son logement est estimé à 150 000 euros et son épargne, livret A plus LEP, est de 25 000 euros. Cela semble beaucoup, mais ce n’est qu’un T5 de facture moyenne acheté dans les années 1980, avec l’appui d’un modeste héritage de Madame et après avoir vendu l’ancien T4. Si le principe de l’amendement Marini est appliqué, le département récupérera, pour une APA versée 100 mois, 44 000 euros. Voilà deux cas de figure identiques en termes d’APA, une famille moyenne aisée et une famille moyenne. Les mieux lotis verseront 17 000 euros et les plus modestes 44 000. Est-ce cela la justice ? Cette mère de famille qui a élevé ses trois enfants et qui, avec une modeste pension de 800 euros a frugalement fini ses jours à son domicile ! Et à qui on réclame le remboursement de l’APA à ses enfants qu’elle a tant aimé ! (violons please !)
Voilà, décliné avec calculs à l’appui, l’esprit des tendances visant à faire perdre à l’APA son statut de dispositif social. Pour être honnête, il faut reconnaître que seules, les situations très modestes, successions inférieures à 100 000 euros, ce qui veut dire, veuve locataire avec une petite épargne, se verront exonérées du remboursement des aides. Pour les deux cas pris dans la classe des Français moyens (modestes et lotis), le remboursement des aides revient à annihiler le principe même du barème social visant à aider les personnes dépendantes en fonction de leur revenus. De leur vivant, ces deux dames auront perçu des aides différenciées et ajustées à leur situation matérielles. Après la succession, tout ce monde aura remboursé et les héritiers du ménage aisé et du ménage modeste auront payé la même somme pour le maintien à domicile de leur mère, 49 000 euros sur 100 mois. Autant dire que le principe de péréquation et de redistribution est piétiné de la plus belle manière.
Au final, si on admet que le montant moyen de l’APA est de 400 euros mensuels, cela fait un coût global de 4.8 milliards d’euros pour un million de bénéficiaire, un coût donc comparable à celui du RMI et dont le financement aurait dû être comblé pour une bonne part par la journée de solidarité instituée par Raffarin. C’était bien son rôle. Si la récupération s’opère sur les successions dépassant un seuil, on comprend que ce sont les classes moyennes qui vont être touchées une fois de plus. Dans bien des situations, une succession de 100 000 voire 200 000 euros n’est pas un scandale car elle comprend un bien immobilier dont on connaît l’augmentation récente. Les héritiers n’iront pas forcément faire la bamboula avec cet argent qui pourrait leur permettre d’accéder à la propriété s’ils sont locataires. Enfin, n’y a-t-il pas une indécence à aller récupérer ces quelques sous auprès de gens qui, souvent, ont eu à faire face à des épreuves pénibles, lorsque les personnes doivent être transférées dans des maisons médicalisées avec un coût essentiellement à la charge des intéressés et à 1 500 voire 2 500 euros par mois, c’est une partie de l’héritage qui s’envole. Alors oui, dans quelques rares cas, une APA d’un montant substantiel a été versée à des personnes dont la succession peut atteindre un volume confortable, mais est-ce parce que, dans 5 % des cas, il en est ainsi qu’on doive modifier un dispositif qui, pour la majorité, s’avère une aide indispensable pour faire face à l’épreuve de la vieillesse ? Le raisonnement de ce type est malsain car il suppose une sanction collective pour pallier quelques situations abusives, comme dans le cas du Rmiste rentier qui vit dans son château. Même cas de figure pour la rhétorique consistant à opposer ces mêmes classes moyennes, avec un modeste héritage, à ceux qui sont locataires et qui viendraient financer l’APA au profit de futurs rentiers. Ce genre de raisonnement n’à pas à entrer dans le raisonnement. La fiscalité et la redistribution sont neutres par principe. C’est une mauvaise manie que de lancer ces idées qu’un poste budgétaire va servir à financer telle mesure. Cela sert la propagande et la persuasion, mais s’avère contre-productif en matière de formation de la réflexion démocratique du citoyen (exemple d’EDF dont on vend une tranche pour financer les universités
La démonstration est faite. L’amendement Marini, qui a été congédié car voté de manière expéditive, mais qui peut revenir après concertation et dialogue social sous une forme plus douce, constitue une entorse à l’esprit de la politique sociale française conduite depuis les volontés émises par le Conseil de la Résistance. C’est, comparativement aux States, l’esprit des conservateurs et de leur politique sociale, de l’ère Reagan puis des années Bush, qui se dévoile dans cette affaire qui ne soit pas être classée. Une atteinte aux classes modestes, avec à la clé l’appui plus que zélé d’un Charasse dont le PS ferait mieux de se débarrasser s’il voulait garder le peu d’honorabilité qui lui reste car l’APA, c’est son dernier bastion à défendre et c’est d’ailleurs un symbole autant que du concret, de l’humain pratiqué sur le cambouis du vécu des gens de modeste condition. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 13:38 | |
| agoravox 14/1
Le pouvoir d’achat, cheval de Troie de la droite
Après le sentiment d’insécurité et la peur du chômage, le pouvoir d’achat est le nouveau thème porteur du gouvernement. Le sentiment d’insécurité avait permis d’instaurer loi sécuritaire sur loi sécuritaire: Perben I et II, loi sur la sécurité intérieure, modifications de la législation sur l’immigration, mesures antiterroristes. Toutes ces mesures ont conduit à limiter les libertés publiques.
La peur du chômage a été utilisée paradoxalement pour stigmatiser les chômeurs, accusés de ne pas faire d’efforts pour retrouver du travail, de se complaire dans un assistanat insupportable pour «la France qui se lève tôt» et pour revenir sur les 35 heures en clamant le «travailler plus pour gagner plus».
La lutte pour le pouvoir d’achat est maintenant mise en avant par la droite.
D’un côté : travailler plus
C’est-à-dire en pratique, donner la possibilité aux employeurs de faire travailler plus.
C’est le premier levier. Si on travaille plus, on gagne plus, donc on a plus de pouvoir d’achat.
Nouvelle marotte de la droite, face à l’inflation réelle des prix des denrées alimentaires et du logement, mal compensée par quelques gains dans les nouvelles technologies, les mesures en faveur du pouvoir d’achat consistent essentiellement à déréglementer.
La remise en cause des 35 heures est presque complète après la loi TEPA de cet été complétée ces jours-ci par un nouveau projet de loi détricotant ce qui en restait encore, alors que la mesure du TEPA concernant les heures sups n’est toujours pas déployée faute de clarté du système, notamment pour les PME.
L’ouverture le dimanche est maintenant proposée, tandis que le contenu du contrat de travail est sur la sellette.
Les mesures votées ou en passe de l’être donnent plus de liberté aux employeurs pour allonger les journées et les semaines de travail, sans que les salariés puissent le refuser.
On entend parler de volontariat pour travailler le dimanche. Cette hypocrisie cache mal le fait qu’en pratique les salariés peuvent assez peu refuser les pressions des employeurs.
On entend parler d’heures supplémentaires. On a oublié que ce ne sont pas les salariés qui choisissent de faire des heures sups ou pas. C’est l’employeur qui décide et le salarié obéit.
Ainsi, ces mesures en faveur du « travailler plus » sont avant tout des mesures destinées à donner plus de latitude aux employeurs, qui pourront faire faire plus d’heures sups quand ils en auront besoin, pour un coût plus faible. Les exonérations de « charges » venant diminuer les recettes de l’Etat.
On oublie également de préciser que les éventuelles augmentations de salaire net se font au détriment des cotisations sociales et des impôts, ce qui creuse un peu plus les déficits. Mais comme les salariés ne tomberont pas moins malades et que les retraités veulent continuer à toucher des retraites tout comme les chômeurs leurs indemnités et les pauvres leurs aides sociales, il faudra certainement aux salariés redonner d’une main ce qu’ils auront reçu de l’autre.
D’un autre côté : les baisses des prix
C’est le second levier. A salaire net égal, il suffit d’acheter moins cher pour avoir plus de pouvoir d’achat. C’est pourquoi on entend parler de baisse des prix dans la distribution et de « low costs » (bas coût).
La baisse des prix dans la grande distribution est une arnaque : le passage à l’euro et les politiques tarifaires ont conduit à des augmentations sans commune mesure avec l’inflation moyenne des produits de première nécessité.
Aujourd’hui, on voudrait que ces prix stagnent ou baissent ? C’est se moquer du monde quand on est aux manettes depuis six ans.
Autre aspect de la grande distribution : les hard discount (gros rabais). Ces chaînes se sont fait une spécialité de fournir à pas cher des produits bas de gamme. Pas de marques, pas de choix. Du basique, mais pas cher.
On entend également parler de low cost. Un récent rapport du directeur de Poweo indique que la France serait « en retard » sur les autres pays en matière de bas coût.
Certes. Si on a plus de choses achetées à bas coût, on a plus de pouvoir d’achat. Mais il faut comprendre avant d’où viennent ces bas coût.
Qui dit coût plus bas dit forcément compression des coûts : salaires, équipement, etc.
Dans les transports, le service est souvent plus spartiate et de nombreuses possibilités sont supprimées : pas de guichets, pas de bagages, pas de repas, une seule classe, etc. Les aéroports desservis sont également souvent les plus éloignés des centres.
Les salariés de ces compagnies sont moins payés et ne bénéficient pas des conditions des salariés des grandes compagnies. Ainsi, Transavia, compagnie bas coût d’Air France, emploie des salariés qui n’ont pas les avantages de ceux d’Air France.
De même, les salariés d’IdTGV pour la SNCF ne sont pas des agents SNCF.
De même partout. Les salaires sont le premier poste sur lequel on peut gagner.
Concernant la Logan, il s’agit d’une voiture bas de gamme, sans options qu’on considère de base pour des voitures modernes et avec une finition et une motorisation qui seraient normales en 1990... Tout est en option dans une Logan, jusqu’aux vitres électriques ou au lecteur CD. Il est donc normal qu’elle soit moins chère, puisqu’elle offre moins que les autres. Comme, en plus, elle est construite dans les pays de l’Est, ce sont les coûts salariaux qui permettent là encore de diminuer les coûts globaux.
La réussite des produits à bas coûts est un symptôme de la baisse du pouvoir d’achat, pas un remède.
Conclusion : ne pas se tromper de combat
Il ne faut pas se leurrer. Pour augmenter le pouvoir d’achat, il ne faut ni travailler plus, ni acheter moins cher.
Car travailler plus, c’est avant tout remettre en question la législation du travail.
Car acheter moins cher, c’est avant tout mettre la pression sur les fournisseurs et leurs salariés.
La droite utilise le pouvoir d’achat comme un nouveau cheval de Troie pour faire accepter aux salariés de nouvelles restrictions de leurs droits. Céder aux sirènes de la droite sur ces thèmes, c’est déréguler encore et toujours le salariat.
De plus en plus de salariés ont des conditions de travail qui ne leur permettent pas de tirer un revenu suffisant de leur activité. Un revenu suffisant pour se loger et manger. Pas pour acheter le dernier cri ou la dernière mode. Pas pour acheter un écran plat plus grand. Pas pour changer de voiture tous les ans. Pas pour aller écouter le dernier académicien étoile de l’année.
Plutôt que de déréguler encore le salariat, il est urgent au contraire de mettre le holà au précariat et à la flexibilité sans contrepartie. Il est urgent de mieux redistribuer la richesse produite. La part des salaires dans le PIB ne cesse de diminuer. Il serait intéressant de savoir pourquoi et d’y remédier. Réaffecter une plus grande part de la richesse produite vers les salaires serait plus utile que stigmatiser encore ceux qui travaillent.
Il faut aussi modifier les mentalités. Non, posséder plus que son voisin n’est pas un but dans la vie. Changer de téléphone portable tous les trois mois, de voiture tous les deux ans, de vêtement tous les mois n’a pas de sens. C’est seulement céder aux sirènes des publicitaires et de la pression sociale qu’ils exercent. Non, on n’est pas moins heureux dans des vêtements de l’an dernier, assis dans une voiture vieille de cinq ans à parler dans un téléphone portable vieux de dix-huit mois... Non, on ne vaut pas plus qu’un autre parce qu’on possède le dernier accessoire vu à la télé. La consommation n’est pas un but en soi. | |
| | | mélanie
Nombre de messages : 695 Age : 69 Localisation : France Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 20:45 | |
| Suite à l'article sur l'APA, je voudrais donner quelques chiffres personnels : - pour m'occuper de mon père malade d'Alzheimer (Gir 4 = le plus bas) en tant qu'assistante de vie : 39 h à par mois d'alloués = 278 euros /mois participation du Conseil général : 300 euros participation de mes parents : 120 euros Voilà, et en plus pendant 2 ans, je n'avais que 34 h d'alloués pour faire cela. Cela ne me plairait pas du tout que mon salaire soit en quelque sorte repris sur mon héritage ! Et de plus que mon salaire grève aussi celui de mes frères et soeurs. Un genre de vase communiquant ! Surtout que ce travail n'est vraiment pas évident, et ma présence économise sûrement un placement prématuré et plus coûteux. | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 23:34 | |
| Je lis sur plusieurs messages de ce fil qu’on aurait ôté les droits de succession sur les gros héritages. Il doit y avoir une erreur quelque part.
En effet les taux maximum sont actuellement les suivants (après abattements):
Succession en ligne directe, supérieur à 1700000€ : 40%
Succession entre frères et sœurs, supérieur à 23000€ : 45%
Succ. entre parents en dessous du 5° degré : 55%
Succ. entre parents à partir du 5° degré ou entre non parents : 60%
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F456.xhtml
| |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Ven 14 Déc 2007 - 23:54 | |
| - juju41 a écrit:
- oui les riches font desdonations et même donnent tout si ils le veulnt du coup en fin de vie, éventuellement ils peuvnt profiter de l'APA et en plus il n'y a aucun héritage à plumer... avec de bos conseillers , on sait que ça se fait...
par contre les braves gens eux, triment toute leur vie pour avoir un petit patrimoine, le plus souvent la maison, et sans autre liquidité, on peut supposer que les enfants participent aussi aux frais très chers pour la maison de retraite et en plus à al fin ils nont plus que 100 000€ à se partager, logique... en gros les pauvres devraient plutôt se faire sauter le caisson dés qu'ils vont trop mal, pour ne pas léser leurs enfants...parce que entre les frais médicaux (franchises et autres joyeusetés)et les dettes post-mortem, c'est pas très encourageant de survivre.. J'ai envie de te contredire un peu. Quand je vois des vieillards de 70 ou 80 ans qui se refusent à transmettre leur bien à leurs enfants avant leur décès, je me dis qu'il faut combattre leur égoisme dans l'intérêt de leurs enfants et de la société. C'est à cela que sert la donation-partage et son exonération. Avec la prolongation de la vie humaine, refuser la donation conduit à refuser la transmission. A quoi sert de transmettre des biens à de jeunes vieillards qui ont fait leur vie? | |
| | | nanou40
Nombre de messages : 100 Localisation : landes Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: vieillesse Sam 15 Déc 2007 - 7:51 | |
| tentative de récupération de fonds pour le budget 2008 http://www.quechoisir.org/article/Un_amendement_indigne/D222AF3012B2EF86C12573B000592B78/ACT.htm il serait interessant de savoir quels sont ces sénateurs m....iques !!! | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 7:52 | |
| déjà discuté dans le fil pouvoir d'achat, et les sénateurs sont Arthuis(UDF-Modem).... et Charasse (PS...) , Marini (UMP) | |
| | | nanou40
Nombre de messages : 100 Localisation : landes Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 7:54 | |
| je suis toujours en retard | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 9:57 | |
| J'ai fusioné les deux fils | |
| | | nanou40
Nombre de messages : 100 Localisation : landes Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 14:21 | |
| | |
| | | Jacqueline25
Nombre de messages : 1139 Localisation : Doubs Date d'inscription : 13/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 16:10 | |
| L'ivresse de l'ultraluxe
LE MONDE 2 | 14.12.07 | 17h15 • Mis à jour le 14.12.07 | 17h15
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-989053,0.html
Attention il y a quatre pages ! | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 16:22 | |
| C'est un lien vers une bête pub ! | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 16:24 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- C'est un lien vers une bête pub !
? ben c'est un article... | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 16:26 | |
| Moi, en cliquant sur le lien que tu as donné, j'ai juste une pub pour Ing direct... | |
| | | Jacqueline25
Nombre de messages : 1139 Localisation : Doubs Date d'inscription : 13/05/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 16:27 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- C'est un lien vers une bête pub !
Pour la révolution de 1917 (page 3 ) - Citation :
- LE JOUR OÙ ÇA VA PÉTER
En avril, une équipe du ministère de la défense britannique chargée de penser des stratégies pour un futur proche met en avant l'hypothèse probable que "les classes moyennes pourraient devenir une classe révolutionnaire relayant le rôle du prolétariat selon Marx". Cette étude est citée par Anthony Haden-Guest, journaliste au Financial Times, dans un article publié dans la revue Radar, dans lequel il explique comment les ultrariches – à la tête desquels figurent le Russe Roman Abramovich et l'Indien Lakshmi Mittal – ont pris en otage ("hijacked") l'économie britannique, squattant des quartiers entiers de la capitale, creusant le fossé avec une population où la criminalité serait en hausse… Une anecdote significative ? Elle a eu lieu à Moscou. Françoise Montenay, présidente de Chanel et du Comité Colbert, qui regroupe soixante-dix maisons du luxe français, a été attaquée par deux hommes à cheval entre le magasin Chanel qu'elle venait d'inaugurer et son hôtel, soit 200 mètres !…
Dernière édition par le Sam 15 Déc 2007 - 16:29, édité 1 fois | |
| | | rêve orange
Nombre de messages : 1329 Age : 56 Localisation : toulouse Date d'inscription : 11/05/2007
| | | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 18:54 | |
| - rêve orange a écrit:
- Jean-Luc a écrit:
- C'est un lien vers une bête pub !
ben tu ne sais pas fermer une page de pub Si. Et ça ferme le lien en même temps. Réessayé : maintenant, ça fonctionne. Il devait y avoir un couac sur leur site. Bon, je lis ça... | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 19:00 | |
| 13 000 milliards de $ ? Merde, ils pourraient distribuer 1000 $ à chaque habitant de la planète, il leur resterait encore la moitié de leur fortune... et ils ne sauraient toujours pas quoi en faire. (mais moi, 4000 $ pour mon foyer, ça me dépannerait sacrément...) | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) Sam 15 Déc 2007 - 19:28 | |
| Qu'ils dépensent leur argent, et si possible chez nous, ça le fait circuler, c'est tout ce que l'on attend d'eux. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) | |
| |
| | | | Tout sur le pouvoir d’achat des ménages (chapitre 1) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|